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Historique

Scène de la guerre d’indépendance.Étienne Maynaud Bizefranc de Lavaux était né à Digoin en Saône et Loire, le 8 août 1751. Lieutenant-colonel en 1791, il était arrivé à Saint-Domingue en 1792 avec les commissaires Sonthonax et Polverel, et eut en charge la partie nord-ouest de la colonie, à Port-de-Paix.

Il fut nommé gouverneur de Saint-Domingue par intérim le 14 octobre 1793 et général de division le 25 mai 1795. A la demande de Sonthonax, il entra en relation avec Toussaint Louverture, pour le rallier à la République. Il fut nommé au Cap-Français, principale ville de la colonie. Le 20 mars 1796, les mulâtres l'emprisonnèrent avec ses aides de camp. Toussaint marcha sur la ville pour le délivrer et en retour, Lavaux nomma Toussaint Lieutenant général au Gouvernement de Saint-Domingue.

Ce dernier le fit élire en septembre 1796 député au Conseil des Anciens pour le Département de la Saône-et-Loire. Il y siègera jusqu'en 1799, y défendant la politique de Toussaint Louverture . Il sera envoyé comme commissaire à la Guadeloupe mais rapidement mis aux arrêts pour ses positions trop négrophiles.

Scène de guerre à Saint-Domingue

Tombe du général Lavaux à Ameugny

Dans l’histoire de l’insurrection des esclaves de Saint-Domingue qui allait déboucher sur la première victoire d’une révolte d’esclaves aboutissant à la création de la première République noire de l’histoire avec Haïti le 1er janvier 1804, le général Lavaux joua un rôle essentiel.

Plaque commémorative apposée à l'entrée du château de Cormatin

 

Il permit l’ascension de Toussaint Louverture qui le fit renvoyer en métropole et pu ainsi asseoir son contrôle et son pouvoir total sur la colonie . Il assura le processus de l’abolition de l’esclavage proclamé le 4 février 1794 et organisa l’intégration des anciens esclaves dans la société républicaine de Saint-Domingue.

Il paiera cher le fait d’avoir été aux côtés de Toussaint Louverture et d’avoir défendu la cause des Noirs de Saint-Domingue. Le Premier Consul Bonaparte l’écarta de toutes fonctions en 1801 . Il végètera sous l’Empire. Au retour des Bourbons, il sera élu député de Sâone-et-Loire de 1820 à 1824, défendant des idées progressistes.

C'est au cours de sa retraite forcée en Saône-et-Loire qu'il a acquis  le château de Cormatin qu'il fera renover et où il mourra le 12 mai 1828.

Plaque hommage à l'entrée du château de Cormatin

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